L’âge et l’éventuelle ostéoporose permettent de comprendre le développement de fractures de membres pour des traumatismes à basse énergie.
L’existence de comorbidités (artériopathie périphérique, insuffisance rénale) constitue un facteur aggravant pour les atteintes systémiques et les complications viscérales des traumatismes des membres.
La profession du patient et le membre dominant sont des éléments à prendre en compte, autant pour ce qui concerne les circonstances de survenue (accident du travail) que pour les répercussions fonctionnelles d’une impotence persistante.
Le statut vaccinal antitétanique et l’heure du dernier repas par rapport au moment du traumatisme complètent l’interrogatoire du patient.
Lorsque ce dernier est dans l’incapacité de s’exprimer (patient sous sédation), l’interrogatoire des secours (équipe SMUR, secouristes) permet de reconstituer les circonstances de l’accident et d’établir si ce dernier est à haute ou basse énergie.
La première priorité de l’examen physique est la recherche de critères de gravité définissant un traumatisme grave : instabilité hémodynamique, altération de l’état de conscience, détresse respiratoire. La prise des constantes hémodynamiques, l’établissement du score de Glasgow et le relevé des paramètres respiratoires (fréquence respiratoire, SpO2) permettent d’identifier une détresse vitale qui requerrait les premiers gestes thérapeutiques. L’absence de telles détresses permet de focaliser la clinique sur l’examen du membre lésé.
L’examen physique sera donc bilatéral et comparatif. Il aboutira à la rédaction dans le dossier clinique du patient des données de l’inspection (ecchymose, déformation, perte de substance, temps de recoloration capillaire) et de la palpation (mobilité anormale, amplitude articulaire non physiologique, palpation des pouls périphériques, recherche d’un déficit sensitif ou moteur chez le patient conscient coopérant, recherche d’une tension anormale des loges musculaires). Complété par un schéma daté et signé, l’examen physique pourra donner lieu à l’établissement d’un certificat médical initial descriptif.
Le bilan iconographique comporte des clichés standard du membre fracturé de face et de profil ainsi que les articulations sus et sous-jacentes. En cas de suspicion de lésion vasculaire ou si le contexte du polytraumatisme est évident, un examen tomodensitométrique injecté complètera les clichés standard. Si une atteinte artérielle est suspectée cliniquement, elle sera confirmée ou infirmée par un examen Doppler, une tomodensitométrie injectée ou une artériographie.
La description de la fracture suivra une démarche systématique:
Souvent normal lorsqu’il est réalisé à la phase aigue, l’électromyogramme n’est pas l’examen de confirmation des lésions nerveuses. Il servira de référence pour les examens ultérieurs.
Le bilan biologique sera prescrit en fonction du terrain, de la cinétique de l’accident, de la perspective d’un traitement chirurgicale et d’une transfusion per- ou postopératoire.
Item n°329: Traumatisé des membres